L'accord conclu dimanche 25 novembre 2018 à Bruxelles entre le Royaume Uni et l'Union européenne sur le Brexit devrait entraîner des coûts économiques substantiels à long terme atteignant, pour chaque personne, entre 700 £ et 1.100 £ par an, selon une première analyse économique détaillée réalisée par l'Institut national de recherche économique et sociale (NIESR).
Reprise par le quotidien économique britannique "The Financial Times", cette analyse montre que l'accord de retrait proposé par la Première ministre Theresa May serait moins dommageable sur le plan économique pour le Royaume Uni que de s'effondrer hors de l'UE sans un accord. Toutefois, le Brexit impacterait le revenu national en raison de la baisse de l'investissement étranger, de la productivité et de la migration, estime la même source.
L'analyse examine deux scénarios pour la Grande Bretagne: soit se retrouver dans un accord de libre-échange de "type canadien" avec l'UE après règlement de la question de la frontière irlandaise ou une "soi-disant alternative" consistant en une union douanière avec le bloc européen.
L'option de "type Canada" est de nature à produire les pires résultats économiques, selon cette étude, "car il y aurait plus d'obstacles au commerce avec l'UE par rapport aux accords de soutien irlandais alors que ce ceux-ci ne seraient pas compensés par la signature d'accords similaires avec d'autres pays", souligne-t-on.
Par ailleurs, si un accord commercial ne pouvait être conclu et que le Royaume-Uni restait dans l'union douanière de l'UE, le produit intérieur brut serait touché à 2,8% du PIB, soit un coût de 700 £ par personne par an d'ici 2030, poursuit la même source.
L'analyse retient en revanche que dans tous les scénarios, l'économie britannique devrait croître, tablant notamment sur un léger rebond après la fin de l'incertitude liée au Brexit.